En attendant la compétition nationale de septembre 2023 qui verra s’affronter les champions issus des compétitions régionales, c’est actuellement la phase de préparation technique, physique et mentale qui occupe les candidats.
La maintenance industrielle, un nouveau métier engagé dans la compétition des métiers WorldSkills
Cette année 2023 est spéciale pour le métier de la maintenance industrielle, car elle fait son entrée dans cette compétition prestigieuse. La Fabrication additive et l’Industrie 4.0 ont aussi rejoint la liste des métiers en compétition (voir l’article Worldskills : la maintenance française au niveau mondial).
Stage de préparation technique pour les compétiteurs
C’est à Niort, au Pôle formation UIMM Poitou-Charentes, que le stage de préparation technique a eu lieu du 10 au 12 mai 2023.
Durant ces trois jours nous avons rencontré 3 des 4 finalistes : Sean Poirée, Salaheddine Zahidi, Thiaifene Acher pour un stage technique. Nathan Mirabel, en examen pour son BTS, n'a pu être présent. Les candidats ont été accueillis par Christophe Sauvaget Directeur général Pole formation UIMM Poitou-Charentes, Denis Martin Président de l'UIMM Deux-Sèvres, Agnes Moshfeghi de l'UIMM et l'ensemble de l'équipe des experts métier (Eric Valençon / Coordonnateur territorial chez Pole formation UIMM Poitou-Charentes, Damien Girault / Gérant de Méca Service, Miroslav Lukic / Fondateur de Maintenancia)
Au programme de ce stage : usinage sur tour et fraiseuse traditionnel, conception sur logiciel de CAO, découverte d’une ligne de production industrielle en réalité augmentée.
Une équipe métier motivée
L’équipe métier, composée d’experts de la maintenance, est en charge de concevoir les épreuves et mettre tous les candidats dans les meilleures conditions pour réussir. Elle a aussi en tête la phase ultime de cette aventure : préparer une équipe de France pour le championnat du monde WorldSkills en septembre 2024, et pour le championnat d’Europe Euroskills en 2025.
L'équipe métier est dirigée par Eric Valençon (à gauche sur la photo) avec l'aide de Damien Girault et de Miroslav Lukic.
À très bientôt pour la suite de l'aventure !
Miroslav
PS : Venez à Lyon soutenir les compétiteurs et découvrir les autres métiers en compétition ! C'est du 14 au 16 septembre 2023 à Eurexpo.
La grande finale nationale Apprentiscène 2023 se déroulait au Théâtre Marigny à Paris avec tous les groupes finalistes et un jury d'exception. Le 1er prix a été remporté par le Groupe 53 du CFAI Poitou Charentes avec leur saynète "Urgences Techniques". Apprenties : Esteban Azor, Anthonin Dubois, Théo Guerra, Simon Texier, Kilian Joyeux, Younes Karmouche
Relais : Pauline Garreau, Sarah Nectancourt
Metteur en scène : Mathieu Masse
Les lauréats ont représenté avec brio l'#industrie, le domaine de la #maintenance industrielle et des métiers qui gravitent autour de cette activité emblématique de la production en entreprise.
Bravo !
A qui s’adresse cet article ?
Propriétaires, Constructeurs, Exploitants, Mainteneurs de Parc solaires photovoltaïques ou thermiques.
Les parcs photovoltaïques sont des installations de production d’énergie solaire qui nécessitent une maintenance régulière pour garantir leur performance et leur durée de vie (et donc leur rendement €€€ !).
La tentation est grande de se contenter de fichier tableurs ou d’outils de gestion de formulaires ou de prise de notes.
Dans ce contexte, l’utilisation d’une gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO) comme DOMMS peut offrir de nombreux avantages aux propriétaires et aux exploitants de parcs solaires photovoltaïques ou thermiques.
Tout d’abord, une GMAO moderne et efficace permet de centraliser toutes les données de maintenance dans un seul système, ce qui facilite la gestion et l’analyse de ces données. Les propriétaires et les exploitants peuvent ainsi suivre la performance de leur parc photovoltaïque en temps réel, identifier les points faibles et prendre des décisions éclairées pour améliorer la performance et réduire les coûts de maintenance.
Une GMAO comme DOMMS permet de planifier et d’exécuter efficacement les travaux de maintenance préventive et curative. La planification des travaux peut être basée sur les données historiques de maintenance, les prévisions de production d’énergie et les conditions météorologiques. Les techniciens peuvent accéder aux fiches d’intervention, saisir les temps passés et les actions réalisées, signaler les anomalies, prendre des photos ou des vidéos, etc. Les données collectées sont instantanément remontées dans la GMAO pour une analyse rapide et une prise de décision efficace.
Les indicateurs de performance de la maintenance permettent ainsi de suivre de surveiller l’état des installations au delà du simple rendement.
En utilisant la version mobile de DOMMS, les techniciens peuvent collecter et mettre à jour simplement et efficacement les données de maintenance et d’exploitation en temps réel, consulter les documents et les historiques directement depuis leur smartphone ou leur tablette. Cela permet d’améliorer la réactivité et l’efficacité des interventions de maintenance, en évitant les déplacements inutiles et la perte de données avec ou sans connexion. L’identification précise des équipements (Tag NFC) évite quand à elle toutes erreurs.
L’utilisation d’une GMAO comme DOMMS permet de garantir la traçabilité des opérations de maintenance, en enregistrant toutes les actions réalisées, les temps passés, les pièces utilisées, etc. Cela facilite les audits de maintenance et permet de répondre aux exigences réglementaires.
Si vous faites appel en tant que propriétaires à des mainteneurs , vous avez grâce à un outil digital comme DOMMS accès aux actions d’entretien et maintenance.
Pour finir l’utilisation d’une GMAO comme DOMMS et de sa version mobile est un choix judicieux et économique pour les propriétaires et les exploitants de parcs solaires. Elle permet de centraliser toutes les données de maintenance et d’exploitation dans un seul système, d’optimiser la planification et l’exécution des travaux de maintenance, de réduire les coûts de maintenance et d’améliorer la productivité des sites . La version mobile de DOMMS permet également d’améliorer la réactivité et l’efficacité des interventions de maintenance, en évitant les déplacements inutiles et en garantissant la traçabilité des opérations.
La Maintenance des Équipements et systèmes des Espaces étend son activité à l’ensemble du réseau RATP. Ce large périmètre nécessite différents modes d’interventions et des outils digitaux pour garantir une réactivité et des performances à la hauteur des attentes de nos voyageurs et de nos agents d’exploitation.
Un périmètre étendu à toute l'Ile-de-France
Nos différents centres de maintenance sont stratégiquement répartis en Ile-de-France. Que ce soit à la Défense, à Bagneux, ou encore à Gare de Lyon, l'objectif est simple : une répartition optimale sur l'ensemble de l'Ile-de-France
Deux possibilités de modes de travail
Une majorité de nos mainteneurs travaillent en itinérance. La prise de service peut s'effectuer de deux manières :
- Le mainteneur prend son service au centre de maintenance. Il y récupère alors son matériel et son véhicule avant de partir en intervention ou sur un chantier, seul ou en binôme ;
- Le mainteneur rejoint, directement de son domicile, le lieu de sa première intervention avec son véhicule RATP mis à sa disposition, déjà équipé du matériel.
Les salariés travaillent en autonomie et interviennent en gare et station pour réaliser les interventions confiées par notre Centre de Services Opérationnels. Nos équipes travaillent sur trois plages horaires distinctes : le matin, l'après-midi ou la nuit.
Les autres mainteneurs travaillent en journée en atelier sur les équipements nécessitant l'utilisation de machines-outils spécifiques.
Une tablette connectée pour la gestion des interventions
Pour faciliter la gestion des interventions, nos mainteneurs sont munis chacun d'une tablette. Ils peuvent consulter, sur une application dédiée, les différentes interventions à traiter. Après chaque manutention, ils y indiquent les actions réalisées, pour assurer un suivi sur l'équipement maintenu. Ils ont également accès aux différents modes opératoires et autres schémas électriques.
Intégrer nos équipes vous intéresse ?
Envoyez votre candidature à : [email protected]
Quand on évoque le vieillissement au sein des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), il est commun de penser au plan de modernisation des installations industrielles (PMII)1 . L’application de ce plan vise à maîtriser l’intégrité de l’outil industriel pour se prémunir des risques technologiques et environnementaux associés à certains équipements et ouvrages. Ce flash revient sur la considération du vieillissement via, notamment, trois exemples tirés de l’accidentologie de la base de données ARIA : l’un survenu sur un équipement soumis au PMII et deux sur des équipements ne relevant pas de cette réglementation. Ces exemples révèlent que, si des accidents impliquent encore des équipements suivis au titre du PMII, l’accidentologie n’est pas non plus en reste pour des équipements qui n’y sont pas soumis. Au-delà du champ réglementaire fixé par le PMII, l’analyse de l’accidentologie démontre bien que, soumis ou non à cette réglementation, le vieillissement des équipements mérite une attention particulière.
Source : https://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/
Qu’est ce que le vieillissement ?
Le vieillissement des installations industrielles est un phénomène normal, continu et progressif. Il est réducteur d’associer le « vieillissement » d’un équipement à la seule notion de son âge. Les propriétés des matériaux, l’intensité des contraintes et conditions d’exploitation, l’environnement de fonctionnement, sont autant de facteurs contributifs qu’il convient de connaître et suivre. Ainsi, la maîtrise du vieillissement d'une installation nécessite d’identifier, de détecter, d’évaluer et de hiérarchiser les principaux vecteurs de vieillissement afin de prendre les mesures pour les atténuer, les différer ou les supprimer.
Une brèche se produit en partie haute d'un bac vertical rempli à 96 %
ARIA 51102 – 20/01/2018 – JURA
Une brèche se produit en partie haute d'un bac vertical rempli à 96 % d'eau pluviale mercurielle dans une usine chimique. Ce bac de 628 m³ en acier revêtu par liner, est utilisé pour collecter un surplus d'eau pluviale. Le personnel détecte l'incident vers 4h30 lors d'une ronde. 134 m³ rejoignent la SAÔNE, soit un flux de 65 g de mercure. En mai 2017, une inspection du bac avait mis en évidence un état dégradé de celui-ci (bac non soumis au PMII). Sa mise à l'arrêt avait été programmée pour fin avril 2018, délai nécessaire pour substituer ce bac par un autre réservoir existant. Dans l'attente de cet arrêt définitif, le bac n'a pas été déconnecté en vue d'un éventuel stock important d'effluents à entreposer. La consigne d'exploitation du bac a été adaptée (limitation du taux de remplissage à 60 %) et son utilisation a été dépriorisée. L'arrêt imprévu de l'installation de traitement des eaux résiduaires par rupture de livraison d'un des réactifs utilisés par la station, associé à une forte pluviométrie, ont engendrés un stock d'effluents de plus en plus important. Afin de prendre en charge ce stock, le bac a été utilisé, puis, son taux de remplissage dépassé. Le non-respect de cette consigne a été permis par l’exploitant pour faire face à cette situation singulière. En mai 2012, une rupture de bac de saumure mercurielle avait relargué 2,5 kg de mercure dans la SAÔNE (ARIA 42346). ©
Une fuite de chlore se produit sur la tuyauterie gaz à l'aspiration du compresseur
ARIA 52654 – 23/11/2018 – RHÔNE
Dans une usine de fabrication de PVC, au démarrage d'un dépotage, une fuite de chlore se produit sur la tuyauterie gaz à l'aspiration du compresseur, à l'extérieur du bâtiment de stockage de chlore. La vanne est fermée pour isoler la fuite. Des fumerolles blanches sont constatées. Étant donné un vent très faible, le nuage stagne, puis se dirige ensuite vers une entreprise voisine qui évacue son personnel. D'après l'exploitant, la fuite a duré 1 minute à 3 bar, conduisant au rejet de 5 kg de chlore. Il indique que cet événement n'a pas généré d'effets irréversibles à l'extérieur de la plateforme chimique. La fuite se situe au niveau d'un coude plein. Une corrosion localisée est suspectée par la présence de chlorure ferrique. La tuyauterie, pouvant être à l'origine d'accidents majeurs, fait l'objet d'un suivi
au titre du PMII. L'inspection des installations classées constate que les rapports d'inspection des tuyauteries sont incomplets :
- ils ne permettent pas d'avoir un suivi des mesures d'épaisseur effectuées
- les points de singularité des lignes ne sont pas clairement identifiés sur les schémas
- le mode de dégradation par le chlorure ferrique n'est pas identifié.
Fuite de dioxyde et de trioxyde de soufre (SO2 et SO3) est détectée visuellement sur une chaudière d'une unité de production d'acide sulfurique
ARIA 57492 – 20/06/2021 – ISÈRE
Vers 13h40, à la suite d'un orage, une fuite de dioxyde et de trioxyde de soufre (SO2 et SO3) est détectée visuellement sur une chaudière d'une unité de production d'acide sulfurique. Un panache blanc se dégage, mais reste à l'intérieur du site. Vers 14h20, l'unité acide sulfurique est arrêtée et l'alerte gaz confinant l'ensemble du site est lancée. Un rideau d'eau est mis en place à proximité de la fuite par l'exploitant. Les relevés atmosphériques sont nuls (détecteurs fixes de l'entreprise et détecteurs mobiles des pompiers internes et externes). Vers 17h45, le panache n'est plus visible. Une légère odeur persiste au sein du site. Il n'y a pas de ressentis de picotements ou d'irritations par la population. La fuite est localisée au niveau de la calandre sur une soudure présentant une fissure de 800 mm de long sur 1 mm de large. Six ans plus tôt, lors d'un changement de faisceau de la chaudière, une ouverture a été faite dans la calandre en inox. Des plaques en inox ont ensuite été soudées pour refermer la calandre. Le métal d'apport (acier) ainsi que la pénétration de la soudure (1 mm pour 5 mm) étaient inadaptés. Un défaut de calorifuge a contribué au choc thermique (par l'eau de pluie) au niveau de la soudure. La calandre n'est pas soumise à la réglementation des appareils à pression et la chaudière n'est pas suivi au titre du PMII. L'exploitant n'a pas exigé de dossier de soudure. Ce scénario n'est pas étudié dans l'étude de dangers du site, à l'inverse de celui d'une fuite de diamètre de 5 mm consécutive à une rupture d'un tube entraînant la formation de vapeur dans la calandre et son perçage.
L’analyse des accidents de la base ARIA révèle que les symptômes du vieillissement n’ont bien souvent pas été anticipés, pas détectés à temps, ou ont été minimisés.
La réglementation ne peut appréhender toutes les situations particulières de chaque établissement. Qu’elles découlent de prescriptions réglementaires ou non, celles-ci doivent être identifiées par une analyse appropriée et spécifique. La maîtrise du vieillisement revêt un double objectif : de sécurité mais aussi économique du fait des potentielles indisponibilités. L’analyse du retour d’expérience rappelle les clefs d’une maîtrise du vieillissement efficace :
- Identifier les équipements à risques ou concourant à leur maîtrise L’ensemble des équipements, incluant ceux associés aux utilités, doit être analysé (bacs, rétentions, tuyauteries, capacités, supports, caniveaux/fosses humides, instrumentation...) tout comme leurs points singuliers (« bras morts », piquages, supportage, revêtements protecteurs, soudures, entrée/sortie de terre...). Les difficultés d’accès ne doivent pas constituer un frein à l’identification puis aux contrôles
- Connaître les équipements et suivre leur évolution Le cahier de vie de l’équipement doit être disponible : données de conception, des matériaux, les conditions d'exploitation, l’environnement potentiellement agresseur, l'historique de maintenance et de surveillance, les données de retours d'expérience sur des matériels analogues / similaires
- Détecter les vecteurs de vieillissement et savoir les analyser Trop d’événements surviennent du fait d’une détection tardive ou non anticipée, alors que pourtant des signaux faibles ont été relevés par l’exploitant. La connaissance des équipements et le suivi de leur évolution doivent permettre de déterminer les mécanismes et cinétiques de dégradations possibles. Les inspections (internes et externes), le suivi de paramètres caractéristiques du vieillissement ainsi que des indicateurs de fiabilité doivent être mis en place afin que les dégradations n’évoluent pas en perte de fonction de l’équipement
- Prendre les mesures pour atténuer, différer ou supprimer les vecteurs de vieillissement Les contrôles réalisés doivent être appropriés. Cela implique de choisir la bonne méthodologie mais aussi le bon matériel. Ensuite, de la vigilance lors de l’interprétation des résultats vont découler la pertinence de la périodicité des contrôles, de l’échéance des réparations/remplacements, du choix du maintien en service ou des changements des conditions d’exploitation. Des modifications matériels et/ou des procédés peuvent permettre, après une analyse des risques détaillée, d’améliorer à la fois la robustesse de l’installation aux effets du vieillissement mais aussi d’améliorer les opérations de suivi.
La base de données ARIA du BARPI
contient plus de 2 800 événements
(France et étranger) impliquant le vieillissement comme facteur déclenchant ou aggravant d’une
situation à risque, tous secteurs industriels confondus. L’illustration ci-contre en donne la répartition globale
au niveau français, notamment sur les ICPE.
Une collection de Guides Industriels pensée pour apporter les fondamentaux nécessaires et un ancrage professionnel aux élèves, publiée chez Hachette Technique.
Retrouvez dans chaque guide :
- + de 100 fiches thématiques et pédagogiques sur les grands domaines concernés
- Des fiches très structurées, synthétiques et pédagogiques
- Une prise en compte des nouveaux enjeux de chaque domaine
- Un réel ancrage dans le monde professionnel grâce à nos partenaires
Des ressources numériques à retrouver dans la version papier et numérique :
- Des exercices interactifs
- Des liens vers des sites professionnels et pédagogiques
- Des vidéos et fiches sur les métiers et les pratiques
- Des documents professionnels et exercices d’application à télécharger
Retrouvez également des vidéos immersives de notre partenaire Je Viens Bosser Chez Vous qui ont pour objectif de faire découvrir et de valoriser les métiers de la filière industrielle.
Cette collection se compose de 4 guides industriels :
- Guide de la maintenance en partenariat avec Maintenancia
- Guide du technicien industriel en partenariat avec UIMM
- Guide du constructeur en bâtiment en partenariat avec CCCA-BTP
- Guide des MELEC en partenariat avec Legrand – Nouveauté 2023
Retrouvez toute la collection des Guides Industriels en cliquant ici.
Tom Cruise, dans le film "Oblivion" (2013), incarne Jack Harper dit « Tech 49 », un technicien de maintenance dont la mission est de réparer les drones qui protègent le territoire dont il a la charge.
Au delà de l'histoire, à découvrir si vous aimez les films de Science Fiction, il est intéressant d'analyser la manière dont le métier de technicien de maintenance est scénarisé. Réaliste ou pas ?
L'action se situe en 2077, soixante ans après une guerre contre des extraterrestres qui a dévasté la Terre. Alors que l'humanité s'est déplacée vers Titan (une des lunes de Saturne) de gigantesques plateformes hydrauliques pompent l'eau des océans de la Terre pour alimenter les colonies de Titan. Jack Harper, chargé de maintenance, intervient quotidiennement pour maintenir les drones qui protègent le territoire et les plateformes hydrauliques contre des aliens survivants de la guerre, les « chacals ». Il est aidé de l'officier de transmission Victoria « Vika » Olsen et par Sally du centre de contrôle des missions.
Jack et Vika habitent tous les deux dans une base située quelque part sur la Terre, alors que Sally est dans une station spatiale en orbite autour de la Terre.
Tout d'abord la gestion des interventions du technicien de maintenance :
Tous les matins, Vika reçoit les ordres de mission du centre contrôle avec la liste des drones à réparer et aide Jack Harper à coordonner les interventions extérieures. Jack part tous les jours en tournée sur le terrain pour vérifier visuellement que les plateformes hydrauliques fonctionnent et que les drones sont en état de marche.
Vika suit le technicien de maintenance et l'état de santé des drones
Sally est basée au centre de contrôle situé en orbite autour de la terre, elle coordonne les missions et, entre autre, assure les approvisionnements en pièces de rechange.
Jack Harper, dit "Tech 49", intervient sur les drones qui subissent des dommages suite à des combats. Ici le drone 166 a besoin d'une nouvelle pile à combustible suite à une attaque. Le drone endommagé a été retrouvé dans un stade de football et Jack intervient sous la surveillance de Vika qui reste à la base. Cette intervention est urgente car il n'y a potentiellement plus assez de drones en service pour protéger la zone. Et oui, des pièces de rechange sont manquantes pour réparer le drone actuellement dans l'atelier :-).
Jack Harper, technicien de maintenance, intervient sur un drone en panne.
Petit détail un peu caricatural qui fera bien rigoler les professionnels de la maintenance :
Pour réparer le drone 166, Jack utilisera .... du chewing gum :-) Grâce au chewing gum, il a réussi à réaligner la pile à combustible et ainsi corriger le défaut de contact ... ouais ...OK... c'est l'image "Mac Gyver" ou "Jack la débrouille" qui colle avec l'image du "bon" technicien... pas entièrement faux mais attention à la marque de chewing gum (lol).
À quoi ressemble l'équipement de l'atelier de maintenance ?
Sur l'image on peut voir l'atelier avec un drone en cours de réparation, une servante contenant de l'outillage, une chaise à roulettes pour permettre à Jack Harper de se déplacer autour du drone. En arrière plan, des écrans affichent le dossier machine et les paramètres mesurés en temps réel sur le drone. Au sol des lignes délimitent clairement la zone de travail. On y voit, placé à gauche de la servante, le blindage endommagé du drone (une pièce de rechange en attente de livraison pour permettre de finaliser la réparation et la remise en service). A gauche et à droite de la zone de réparation, des outils plus ou moins identifiables proprement placés sur les parois.
L'atelier de maintenance... très beau !
Et enfin les véhicules pour les interventions de maintenance :
Pour les interventions, Jack Harper dispose de deux véhicules : un vaisseau volant avec le sigle "49" marqué sur la queue de l'appareil et une moto pour les déplacements au sol. La moto est stockée dans le vaisseau. Les opérations sur le terrain sont suivies en temps réel par son officier de liaison (Vika) grâce à des caméras, une radio et système détectant la position de l'appareil.
Un vaisseau et une moto pour intervenir
En conclusion, la vision de l'emploi du technicien de maintenance est-elle fidèle à la réalité ?
Malgré une réparation douteuse avec un chewing gum qui fera bien rigoler les professionnels, il n'en reste pas moins que la vision du métier reste assez juste et fidèle à la réalité : un planning d'intervention, la gestion des priorités, des problématiques de disponibilité de pièces de rechange qui retardent les interventions sur les drones, des interventions en atelier ou sur site, des pannes non prévues et des actions de maintenance préventive. A noter que la technologie est présente mais l'humain garde sa place avec des inspections visuelles, des interventions réalisées par le technicien lui même et de la créativité pour remettre en service les équipements. Le métier de technicien de maintenance tel qu'on le connaît aujourd'hui a donc de l'avenir, on peut féliciter les scénaristes et donner à Tom Cruise sont badge "Maintenancia" !
Pour en savoir plus sur le film : https://fr.wikipedia.org/wiki/Oblivion_(film)#Fiche_technique
Les aspects métier sont surtout développés dans les 10 à 15 premières minutes du film, et si vous trouvez l'histoire et les images sympathiques je vous laisse découvrir ce très beau film de SF !
Le métier de la maintenance industrielle a enfin son championnat de France et les vainqueurs pourront concourir au niveau international grâce au concours Worldskills et Euroskills.
Dates des prochaines compétitions :
Championnat de France : septembre 2023 à Lyon
Championnat du Monde Worldskills : septembre 2024 à Lyon (85 pays en compétition)
Championnat d'Europe Euroskills : septembre 2025 à Herning, Danemark
Worldskills : découvrir les métiers et l'excellence professionnelle
Plus grand concours des métiers au monde, la WorldSkills Competition est organisée tous les deux ans sous l’égide de l’association WorldSkills International. Elle permet à de jeunes professionnels venus du monde entier, champions de France dans leur métier, de se mesurer lors d’une compétition internationale organisée sur un même site.
Jeunesse, partage, efforts, engagement, fair-play, excellence, ouverture d’esprit et respect des diversités culturelles, c’est par ces termes que pourrait être résumée la WorldSkills Competition.
Pendant quatre jours, près de 1 600 COMPETITEURS ISSUS DE 85 PAYS DU MONDE mesurent leur savoir-faire dans près de cinquante métiers et donnent le meilleur d’eux-mêmes pour tenter de monter sur la plus haute marche du podium.
Les 16 métiers de l'industrie en compétition :
› Chaudronnerie
› Contrôle industriel
› CAO-Ingénierie Mécanique
› Electronique
› Fraisage
› Industrie 4.0 (Nouveau en 2023)
›Intégrateur Robotique
› Maintenance aéronautique
› Maintenance Industrielle (Nouveau en 2023)
› Mécatronique
› Production Industrielle (en équipe)
› Réfrigération technique
› Robotique mobile
› Soudage
› Tournage
› Fabrication Additive (Nouveau en 2023)
Mais aussi le kit pédagogique pour faire découvrir ces métiers : https://www.worldskills-france.org/la-competition/kit-pedagogique/fiches-metiers-pole-industrie
Qui peut participer ?
Toute personne de moins 23 ans au moment de la Compétition Mondiale WorldSkills Lyon 2024, quels que soient sa formation et son statut : apprenti.e, en alternance, élève de lycée professionnel, étudiant.e, entrepreneur.se, jeune salarié....
Comment participer ?
Inscription et renseignements sur la page de l'association Worldskills France : https://www.worldskills-france.org/la-competition
À bientôt pour plus de détails et suivre les aventures de l'équipe de France !
Miroslav LUKIC
Nouveau métier 2022 : la maintenance industrielle !
À bientôt pour plus d'informations sur les sélections, les épreuves régionales et la finale nationale qui aura lieu en septembre 2023 à Lyon. Cette finale permettra de connaître les concurrents qui seront sélectionnés pour les compétitions Européennes et Mondiales.
Qu’ont en commun une chaudière, une voiture, un panneau de signalétique, un smartphone, une cathédrale, une œuvre d’art, un satellite, un lave-linge, un pont, une horloge, un serveur informatique, le corps d’un illustre homme d’État, un tracteur ? Presque rien, si ce n’est qu’aucune de ces choses, petite ou grande, précieuse ou banale, ne perdure sans une forme d’entretien. Tout objet s’use, se dégrade, finit par se casser, voire par disparaître. Pour autant, mesure-t-on bien l’importance de la maintenance ? Contrepoint de l’obsession contemporaine pour l’innovation, moins spectaculaire que l’acte singulier de la réparation, cet art délicat de faire durer les choses n’est que très rarement porté à notre attention.
Ce livre est une invitation à décentrer le regard en mettant au premier plan la maintenance et celles et ceux qui l’accomplissent. En suivant le fil de différentes histoires, ses auteurs décrivent les subtilités du « soin des choses » pour en souligner les enjeux éthiques et la portée politique. Parce que s’y cultive une attention sensible à la fragilité et que s’y invente au jour le jour une diplomatie matérielle qui résiste au rythme effréné de l’obsolescence programmée et de la surconsommation, la maintenance dessine les contours d’un monde à l’écart des prétentions de la toute-puissance des humains et de l’autonomie technologique. Un monde où se déploient des formes d’attachement aux choses bien moins triviales que l’on pourrait l’imaginer.
Auteurs :
Jérôme Denis, professeur de sociologie à Mines Paris-PSL.
David Pontille est directeur de recherche au CNRS.
Parution : 13/10/2022
- Format :13cm x 22cm
- Nombre de pages : 400
L'intelligence artificielle (IA) est devenue un outil incontournable pour améliorer les performances et l'efficacité de la maintenance industrielle. Les entreprises peuvent utiliser l'IA pour automatiser les tâches répétitives, optimiser les processus de maintenance et anticiper les pannes pour réduire les temps d'arrêt et les coûts de maintenance.
L'un des principaux avantages de l'IA pour la maintenance industrielle est sa capacité à analyser les données à grande échelle en temps réel. Les capteurs et les systèmes de surveillance connectés permettent de collecter des données en continu sur les machines et les équipements, et l'IA peut utiliser ces données pour identifier les anomalies et les tendances qui peuvent indiquer une panne imminente. Les entreprises peuvent utiliser cette information pour planifier les interventions de maintenance préventive, réduisant ainsi les temps d'arrêt et les coûts de maintenance.
Outre la détection des pannes, l'IA peut également être utilisée pour automatiser les tâches de maintenance répétitives, comme la surveillance des niveaux d'huile et de carburant, la vérification des températures et des pressions, et la vérification des niveaux de bruit et de vibration. Les entreprises peuvent utiliser des robots et des drones pour effectuer ces tâches de manière autonome, sans risque pour les employés et en réduisant les coûts de main-d'œuvre.
Pour mettre en pratique l'IA pour la maintenance industrielle, les entreprises doivent avant tout disposer de données de qualité et en suffisance. Il est important de s'assurer que les capteurs et les systèmes de surveillance connectés sont correctement installés et configurés pour collecter des données précises et fiables. Les entreprises doivent également disposer d'une plateforme pour stocker et traiter ces données, ainsi que d'une équipe de professionnels compétents pour mettre en place et utiliser des modèles d'IA.
Les compétences nécessaires pour mettre en pratique l'IA pour la maintenance industrielle incluent des connaissances en matière de collecte et de traitement de données, ainsi qu'une bonne compréhension des modèles d'IA et des algorithmes d'apprentissage automatique. Il est également important de disposer de compétences en matière de maintenance industrielle pour comprendre les processus et les équipements concernés et pour être en mesure de mettre en place les interventions appropriées.
Enfin, la mise en place d'une IA pour la maintenance industrielle ne doit pas se faire uniquement pour le seul fait d'utiliser cette technologie mais il faut s'assurer qu'elle apporte une réelle valeur ajoutée pour l'entreprise. Il est donc important de bien identifier les besoins et les objectifs de la maintenance, et de sélectionner les modèles et les algorithmes d'IA appropriés pour atteindre ces objectifs. En utilisant l'IA de manière stratégique, les entreprises peuvent améliorer les performances et l'efficacité de leur maintenance industrielle tout en réduisant les coûts et en améliorant la sécurité des employés.
L'IA pour la maintenance industrielle n'est pas une solution magique qui remplacera les employés qualifiés. Les employés qualifiés restent essentiels pour effectuer des tâches critiques et pour prendre des décisions en cas de panne ou de situation imprévue. L'IA peut plutôt être utilisée pour augmenter l'efficacité des employés en leur permettant de se concentrer sur des tâches plus complexes et à plus haute valeur ajoutée. Il est important de s'assurer que les employés sont formés à l'utilisation des outils d'IA et qu'ils comprennent comment ces outils peuvent les aider dans leur travail quotidien.
Pour résumer, l'IA pour la maintenance industrielle peut offrir de nombreux avantages pour les entreprises, tels que la détection des pannes, l'automatisation des tâches répétitives, l'optimisation des processus de maintenance et la réduction des coûts et des temps d'arrêt. Cependant, pour tirer pleinement parti de ces avantages, les entreprises doivent disposer de données de qualité, de plateformes d'IA adaptées et d'une équipe de professionnels compétents. Il est également important de s'assurer que l'IA est utilisée de manière stratégique pour atteindre les objectifs de l'entreprise et qu'elle est utilisée en complément des employés qualifiés pour augmenter leur efficacité.
L'IA pour la maintenance industrielle est un domaine en constante évolution. Les avancées technologiques continuent d'améliorer les capacités des modèles d'IA et des algorithmes d'apprentissage automatique, et de nouvelles applications de l'IA pour la maintenance industrielle sont en cours de développement. Les entreprises qui souhaitent tirer parti de ces avancées doivent être prêtes à investir dans la recherche et le développement pour rester à jour avec les dernières tendances et technologies.
Enfin, il est essentiel de respecter les règles de confidentialité et de sécurité des données lors de l'utilisation de l'IA pour la maintenance industrielle. Les données collectées par les capteurs et les systèmes de surveillance peuvent contenir des informations sensibles sur les machines et les équipements, et il est important de s'assurer que ces données sont protégées contre les accès non autorisés et les fuites de données. Il est également important de respecter les réglementations et les normes relatives à la protection des données.
En somme, l'IA pour la maintenance industrielle offre de nombreux avantages pour les entreprises qui souhaitent améliorer les performances et l'efficacité de leur maintenance, mais il est important de bien comprendre les possibilités de l'IA, de disposer de données de qualité et d'une équipe de professionnels compétents pour mettre en place et utiliser les modèles d'IA. Il est également important de s'assurer que l'IA est utilisée de manière stratégique pour atteindre les objectifs de l'entreprise et qu'elle est utilisée en complément des employés qualifiés pour augmenter leur efficacité. Les entreprises doivent également être prêtes à investir dans la recherche et le développement pour rester à jour avec les dernières tendances et technologies, et respecter les règles de confidentialité et de sécurité des données.
L'IA pour la maintenance industrielle n'est pas seulement utile pour les entreprises, mais aussi pour les employés travaillant dans cette industrie. En utilisant l'IA pour automatiser les tâches répétitives et pour détecter les anomalies et les tendances qui peuvent indiquer une panne imminente, les employés peuvent se concentrer sur des tâches plus complexes et à plus haute valeur ajoutée. Cela peut également les aider à éviter les risques pour la santé et la sécurité liés à des tâches potentiellement dangereuses.
L'IA pour la maintenance industrielle est un domaine qui est en train de devenir de plus en plus populaire, et il y a donc de nombreuses entreprises proposant des solutions d'IA pour la maintenance industrielle. Il est important pour les entreprises d'évaluer les différentes options disponibles et de choisir celle qui convient le mieux à leurs besoins spécifiques. Il est également important de s'assurer que les solutions choisies sont fiables et de qualité, et de s'assurer que les entreprises disposent de la capacité de les utiliser et de les maintenir.
En conclusion, l'IA pour la maintenance industrielle offre de nombreux avantages pour les entreprises qui souhaitent améliorer les performances et l'efficacité de leur maintenance, ainsi que pour les employés travaillant dans cette industrie. Il est important de bien comprendre les possibilités de l'IA, de disposer de données de qualité et d'une équipe de professionnels compétents pour mettre en place et utiliser les modèles d'IA. Il est également important de s'assurer que l'IA est utilisée de manière stratégique pour atteindre les objectifs de l'entreprise, d'être prêts à investir dans la recherche et le développement pour rester à jour avec les dernières tendances et technologies et de respecter les règles de confidentialité et de sécurité des données.
Replay de la visio-conférence en direct du mardi 13 décembre 2022 à 20h15
Les activités industrielles génèrent des risques lors de leur exploitation ordinaire. De part leur caractère exceptionnel, les périodes des interventions techniques sur les équipements, les périodes d'arrêt pour réparation ou pour modifications des équipements concentrent directement une part significative de ces risques. Etre correctement assuré est important pour la protection des biens mais aussi la protection des personnes. Les risques présents sur les sites industriels et spécifiquement lors des interventions techniques méritent une attention particulière des encadrants et dirigeants. Les pertes peuvent être diverses voire importantes pour un entreprise suite à un dégât, un incendie, un vol ou un bris de machine. Ces dommages peuvent aussi avoir des conséquences sur un plan juridique et un impact au niveau contractuel dans la relation avec d'autres sociétés concernées par le dommage.
Pour s'y retrouver dans les nombreux contrats et protections possibles, pour bien appréhender les sous-jacents que sont les conditions et la bonne détermination des périmètres des couvertures d'assurance, les expertises, notre intervenant s'attachera à préciser tous ces sujets à destination des responsables de sites ou des responsables techniques. En particulier, les points sensibles à vérifier dans les contrats d'assurance ou les polices opportunes à souscrire pour couvrir certains risques.
Notre intervenant : Daniel AZARIAN (promo Ai 99) est intermédiaire en assurance, agent général MMA et courtier pour les autres compagnies d'assurance chez AFA. Daniel est spécialiste des risques entreprises. Il rédige régulièrement, dans son domaine d'expertise qui est l'assurance, des articles pour Arts & Métiers Magazine.
Sous-traiter tout ou partie des opérations de maintenance est largement appliqué dans de nombreux secteurs de l'industrie. Cela est même une nécessité lors des périodes d'arrêt où les pics d'activités requièrent de faire appel à une main d'oeuvre et des compétences externes.
En dehors des périodes d'arrêt, la sous-traitance peut porter sur des activités de maintenance courante, porter sur différents corps de métiers et être exécutée par un certain nombre de prestataires. Comment peut-on gérer au mieux tout cela?
Pour partager avec nous son analyse, notre intervenant présentera:
- les avantages mais aussi les risques potentiels d’une sous-traitance de la maintenance
- la mise en œuvre dans des conditions optimales d’une maintenance sous-traitée
- les bonnes pratiques pour établir des contrats garantissant une maintenance efficace
Apportant à la fois une vision en tant que client et en tant que prestataire, notre intervenant évoquera les clés pour faire de la maintenance non pas un centre de dépenses, mais une fonction créatrice de valeur.
Intervenant : Rabah ACHEMAOUI est directeur du développement de la maintenance et digitalisation chez FOURE LAGADEC qui fait partie du groupe SNEF.
Rabah a 30 ans d'expérience dans la maintenance auprès de plusieurs sociétés. Rabah a été chargé d'affaires puis Directeur d'agence chez METAREG spécialisée dans la maintenance, le transfert industriel, les appareils de levage et l'assemblage technique.
Rabah a été Directeur des contrats de maintenance chez ENDEL ENGIE.
Rabah intervient aux Arts et Métiers dans le cadre du mastère maintenance et il est administrateur de l'AFIM (Association Française des Ingénieurs de Maintenance).
Rabah a écrit un livre intitulée LA MAINTENANCE SOUS-TRAITEE. Il est publié aux éditions Dunod et cette présentation en reprendra quelques extraits.
La modélisation des données du bâtiment (BIM) vise à faciliter la vie des professionnels du secteur du bâtiment et des travaux publics en leur permettant de planifier, concevoir, construire et gérer plus efficacement des ouvrages et des infrastructures. Les intervenants à un projet de construction peuvent également tirer parti des outils de réalité augmentée durant les différentes phases du cycle de vie du projet : aide à la décision, réduction des malfaçons, augmentation de la productivité du suivi de chantier en anticipant les erreurs, facilitation de la maintenance du bâtiment...
Le BIM (Building Information Modeling pour modélisation des informations d'un bâtiment) associe une maquette numérique à une base de données partagée par les différents acteurs intervenant à un projet de construction. Une telle plateforme logicielle fournit donc une représentation numérique en trois dimensions (3D) d'un bâtiment en cours de construction en y intégrant ses caractéristiques physiques et fonctionnelles. Cet environnement virtuel réunit l'ensemble des informations du projet relatives aux spécifications géométriques et géographiques, à la nature des matériaux, aux caractéristiques des équipements utilisés... Les différents intervenants à la réalisation de l'ouvrage disposent ainsi d'une représentation 3D du projet dès sa conception et au fil de sa construction. La maquette numérique leur permet non seulement de visualiser le projet dans son ensemble mais également zone par zone, selon différents angles, différentes strates... Il est possible de ne faire apparaître sur la maquette 3D que des informations ou des structures spécifiques. Chaque corps de métier (électricité, chauffage, plomberie, réseaux informatiques, etc) peut visualiser uniquement les données et les éléments techniques le concernant. Ce qui permet d'éviter toutes confusions et se concentrer uniquement sur les informations utiles à son intervention.
La maquette numérique permet de virtuellement s'immerger au sein d'un bâtiment, de le visiter et de l'examiner dans ses moindres détails. Les équipes chargées de la maîtrise d’œuvre, de la conception (architecte, bureaux d’études), de la maîtrise d'ouvrage et de la construction peuvent, en déambulant dans le bâtiment vérifier sur une tablette, un PC voire même un smartphone, et en sélectionnant les éléments qui les intéressent, s'assurer que les travaux qui ont été effectués sont conformes à ce qui apparaît sur la représentation virtuelle du projet final.
De la réalité virtuelle à la réalité augmentée
Alors que la réalité virtuelle crée numériquement un univers réel ou imaginaire, la réalité augmentée exploite quant à elle de véritables images d’un bâtiment, d’une machine, d’un appareil, d’une installation ou de tout autre équipement. A ces images prises en temps réel viennent s’ajouter des éléments virtuels : modèles CAO, textes, graphiques, zones colorées, éléments de signalisation, etc. Le BIM peut mettre à profit sa maquette numérique pour tirer parti du potentiel des solutions de réalité augmentée. Ces solutions vont superposer des éléments virtuels directement sur l'image prise dans l'environnement réel par la caméra d'une tablette ou d’un smartphone. Elles peuvent faire apparaître selon le choix, le domaine d'intérêt et le métier de l'utilisateur des équipements, des structures ou des matériaux spécifiques dans leur environnement réel. Elles permettent donc de se rendre compte d'un seul coup d’œil de l'état d'avancement d'un chantier, de comparer l'ouvrage réel avec celui du projet virtuel et de relever d'éventuelles erreurs, dérives ou malfaçons.
Dans le contexte du BIM, les outils de réalité augmentée peuvent notamment être exploités dans trois cas de figure : en phase de conception pour l'examen des solutions proposées, en phase de construction pour le suivi de l'avancement de la construction, en phase d'exploitation pour la maintenance du bâtiment et en phase de rénovation.
Principaux cas d'usage de la réalité augmentée :
En phase de conception, les bureaux d'études et les architectes peuvent évaluer de façon immersive la faisabilité, la fonction et l'esthétique de leur choix technique. Le résultat des modifications est facilement identifiable et les options de conception peuvent être évaluées rapidement en les confrontant à leur environnement réel.
En phase de construction, les outils de réalité augmentée permettent aux équipes chargées de la construction de visualiser par exemple où doivent être montés les équipements, où les murs doivent se rejoindre, où les portes doivent être placées, etc. Ils facilitent les opérations de mise en place des gaines de chauffage, de ventilation et de climatisation, les canalisations d'eau et les câblages électriques. Le conducteur de travaux peut également organiser une réunion sur la zone de travail du chantier pour montrer aux ouvriers sur sa tablette quelle est la procédure de réalisation d’une opération spécifique afin qu'elle soit réalisée conformément aux exigences de conception et de sécurité.
En phase d'inspection, les outils de réalité augmentée permettent de comparer visuellement le projet tel qu'il a été conçu et celui tel qu'il a été construit. Des listes de contrôle peuvent être présentées dans leur contexte et filtrées selon la zone inspectée. Des lignes électriques aériennes et souterraines dissimulées peuvent être intégrées et apparaître à l'image. Si l'inspecteur relève un problème, il peut noter dans l'environnement de réalité augmentée son emplacement précis associé à des commentaires ou des photos afin de pouvoir déclencher ultérieurement une action corrective.
Lors de la phase exploitation, les opérateurs de maintenance peuvent profiter sur l'écran d'une tablette ou d'un smartphone de l'affichage combiné d’images réelles et virtuelles. Ils ont également accès aux schémas des équipements et aux instructions de vérification qui les guident dans leurs opérations garantissant ainsi la conformité et l'efficacité de leur intervention de dépannage.
Dans le cadre de travaux de rénovation, les outils de réalité augmentée permettent de visualiser l'emplacement des infrastructures cachées telles que des poutres et autres éléments structurels ainsi que des gaines, des conduits, des câbles, des tuyaux... Ils permettent également à l'exploitant du bâtiment de visualiser les modifications et d'identifier les problèmes dès le début de la phase de planification.